Né en 1960 à Alger. Quelques enthousiastes de l’éducation populaire, lui transmettent le sens du collectif et le goût du théâtre. Des voisins gitans lui lèguent un intérêt certain pour les personnages hauts en couleur, pour la musique et le sens de la comédie.
Étudiant, il anime un ciné-club et intègre le conservatoire d’art dramatique de Toulouse. Il rejoint le Théâtre École du Passage, fondé par Niels Arestrup, et enchaîne stages et ateliers avec Jacques Rosner, Michel Bernardy, Michèle Guigon, Philippe Minyana et Robert Cantarella entre autres.
Il rejoint dans les années 80 le Théâtre Pirate - collectif toulousain - avec lequel il est tour à tour comédien, scénographe, régisseur ou administrateur. Il travaille aussi avec d’autres compagnies et metteurs en scène : 3BC Cie, l’Arche de Noé, Dominique Chante. Il joue dans quelques productions lyriques au Théâtre du Capitole avec Adriano Sinivia, Pet Halmen, Jérôme Savary, il participe à quelques évènements comme le fameux défilé 89 de Jean-Paul Goude.
Jean-Louis Hourdin sera l’une de ses plus riches rencontres de plateau.
Il apparaît aussi dans quelques téléfilms ou courts-métrages.
Il débute son parcours de metteur en scène en 1992 avec Le Petit Bois d’Eugène Durif puis La Foi l’amour l’espérance de Odon von Horvath.
Petit Bois Cie
L’aventure Pirate prenant fin en 95, il poursuit avec Petit Bois Cie son aventure artistique, avec deux souhaits : mettre en scène des équipes larges et des « poètes politiques » du 20ème siècle : Eugène Durif encore avec Tonkin-Alger et La Petite histoire , mais aussi Edward Bond avec L’École du village et Rouge noir et ignorant , ou Nikolaï Erdman avec Le Suicidé .
Ses créations sont soutenues très régulièrement par le Théâtre de la Digue ou le Sorano CDN à Toulouse, il est accueilli en résidence par la Scène Nationale de Foix et Circuits à Auch.
Associée à l’Espace Apollo de Mazamet durant trois saisons, la compagnie s’active tous azimuts avec une équipe légère autour de l’écriture contemporaine, de la lecture. Deux spectacles aux tonalités fort différentes y sont créés : Les Morts Joviaux - cabaret macabre à partir de textes inattendus (Dario Fo, Shakespeare, traités médicaux, recueils folkloriques…) et Le Journal de Grosse Patate de Dominique Richard, spectacle jeunesse qui connaît un véritable succès de diffusion.
Suit une association de trois saisons avec le Théâtre de la Digue, qui permet de créer Kroum l’ectoplasme de Hanokh Levin, coproduit également avec le TNT Toulouse et le Théâtre Sorano.
En 2012 La Nuit électrique de Mike Kenny, création pour le jeune public, reçoit un excellent accueil critique et public.
En 2013 Quel petit vélo… ? de Georges Perec est créé au Théâtre le Hangar.
Fervent adepte de la transmission Jean-Jacques Mateu anime souvent des ateliers ou des actions d’enseignement en direction des publics scolaires et amateurs.