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Les Morts joviaux

Création 2006

Textes : Jean-Pierre Siméon (extraits du Petit Ordinaire, éditions Les Solitaires Intempestifs), Dario Fo, William Shakespeare, traités médicaux, Légende Dorée et autres sources folkloristes.
Textes additionnels Petit Bois Cie.

Mise en scène et scénographie Jean-Jacques Mateu.
Assistant à la mise en scène Yann Valade
Avec Bilbo, Joke Demaître et Sophie Vaslot, Frédéric Klein, Sébastien Lange, Benoit Mochot, Thierry Paul

Mise en musique Mathieu Sourisseau, Benoît Cazamayou, Pascal Portejoie
Marionnettes Gilles Thibault
Accessoires, masques Marc Vergely . Henry Castres
Maquillages Laure Moulin
Collaboration technique L’Atelier Idéal

Coproduction :

Petit Bois Cie, Espace Apollo - Association Accord Mazamet.

Avec le soutien de :

l’ADAMI, du Ministère de la Culture et de la Communication - DRAC Midi-Pyrénées, du Conseil Régional Midi-Pyrénées, du Conseil Général de la Haute-Garonne, de la Ville de Toulouse.


Revue de presse

R.R. / La Dépêche du Midi

Publié le 12/10/2005

Quand la mort fait rire Mazamet. Petit Bois Cie entre en scène

Après la journée portes ouvertes, première étape du lancement de la saison culturelle de l’espace Apollo, place désormais au premier spectacle vivant avec la prestation de la compagnie Petit Bois vendredi 14 octobre à 21 heures à l’Apollo. Pour sa seconde année de résidence à Mazamet, la bande à Jean-Jacques Mateu, propose sa dernière création : « Les morts joviaux » d’après « Le petit ordinaire » de Jean-Pierre Siméon, entre autres. « Une danse de mort à la santé des vivants, un cabaret métaphysique et macabre, un avertissement poétique et farceur », prévient la bande-annonce de la pièce.
La mort constitue le thème central du spectacle. Monologues, contes et chansons se mêlent pour donner une danse macabre où la force de vie est finalement le ressort essentiel des scènes.
Cette création « entièrement conçue, ficelée, soudée à Mazamet, précise le metteur en scène raconte la peur de la mort sous la forme d’un cabaret coloré et musical où se mêlent les chansons et les gags. Car pourquoi redouter la mort, elle est acquise » ?
« PAS UNE TRAGÉDIE »
Dans « Les morts joviaux », Jean-Jacques Mateu s’appuie sur des textes contemporains (Dario Fo) mais visite également les plus classiques (Shakespeare) ou encore des légendes bretonnes sur la mort. Au bout du compte une suite de saynètes qui triturent la mort à toutes les sauces : mort refusée, refoulée, niée. On évoque aussi des scènes d’embaumement. « Ce n’est pas un spectacle lamento, ajoute Jean-Jacques Mateu, pas une tragédie, certaines parties sont d’ailleurs très bouffonnes, d’autres plus graves.
En fait, cette pièce aborde toutes les peurs et les appréhensions liées à la mort, laquelle est de plus en plus absente de notre vécu, si ce n’est de façon très rapide comme ces silhouettes que l’on voit aux bords des routes ». Derrière un sujet grave et sombre, la compagnie Petit Bois fait apparaître la joie de vivre.
Dans un grand déballage d’humour, des figures grotesques nous confrontent à notre maladresse ordinaire face à la mort. Mais que l’on ne s’y trompe pas en sortant de ce spectacle on aura encore plus envie d’en rire. À moins que la capacité à assimiler la dérision soit faible.


Intramuros N°292 et 293

Jérôme Gac / Publié le 10/04/2006

CABARET MACABRE

Créé à Mazamet, “Les Morts Joviaux”, de Jean-Jacques Mateu, s’offre une escale toulousaine à la Chapelle Casanova.
En résidence depuis deux ans avec sa compagnie à l’Espace Apollo de Mazamet, Jean-Jacques Mateu revient sur ses terres. On ne l’y avait pas croisé depuis sa mise en scène du “Suicidé”, au TNT en 2004. Avec “Les Morts Joviaux”, il rassemble essentiellement des extraits du “Petit Ordinaire” de Jean-Pierre Siméon, agrémentés de textes d’Alejandro Jodorowski, Dario Fo, ou Shakespeare, avec des fragments de précis techniques de décomposition, de la Légende Dorée, d’une recette d’embaumement, et de sources folkloristes bretonnes. Attaché depuis ses débuts à montrer des auteurs contemporains, le metteur en scène est bien décidé à poursuivre son travail de défrichement des chemins de traverse. La Chapelle Casanova — le plus ancien squat artistique de la Ville rose — était le lieu idéal pour exhiber sa nouvelle création en forme de “Cabaret macabre”. Peuplé de morts vivants et de créatures des ténèbres venues célébrer la vie, “Les Morts Joviaux” ressuscite la fête des fous médiévale et importe la fête des morts mexicaine. À travers la farce et le grotesque, tout en masques et en musiques, Jean-Jacques Mateu entend dédramatiser cet instant que nous nous imaginons tragique. Il nous le dit clairement : « Cueillez dès aujourd’hui les roses de la vie » !


La Dépêche du Midi

Jean-Luc Martinez / Publié le 05/12/2006

Cabaret. Ils font l’humour dans le noir

« Les Morts joviaux » au Sorano.
La mort n’est pas toujours triste. Au Mexique, elle est même célébrée comme une fête nationale. Squelettes en sucre, têtes de morts en pâte d’amande et autres cercueils en nougatine garnissent les étals des commerces à la Toussaint. Chacun partage avec ses chers disparus des retrouvailles gourmandes et joyeuses.
Au Théâtre Sorano, d’étranges fantômes espiègles et rieurs hantent la scène jusqu’à la fin de la semaine. Le metteur en scène Jean-Jacques Mateu ressuscite des personnages gouailleurs dans une danse macabre qui n’a rien de morose comme en témoigne cet extrait de chanson de Jean-Pierre Siméon : « Vous les pansus, les dodus, les poilus, vous les pointus, les ossus maigrichus, goinfres gourmands, gourmets et goulus, les coincés du bec, les serrés du cul, vous faîtes pas de mouron, vous serez marron comme nous dans le trou ».
« Notre cabaret se base d’abord sur des extraits du ’’Petit Ordinaire’’ de Jean-Pierre Siméon, qui mettent en scène nos contemporains face à la mort. Mais il emprunte aussi à d’autres auteurs plus repérés comme Jodorowski et Dario Fo, et même au grand Shakespeare. Si la mort constitue le thème central des scènes, monologues, contes ou chansons de cette danse macabre, la force de vie est le ressort essentiel de ce spectacle ».
Bilbo, Frédéric Klein, Benoît Mochot, Sébastien Lange, Sophie Vaslot et Thierry Paul, donnent corps et âme à cette galerie de joyeux revenants.


Intramuros N°309

Jérôme Gac / Décembre 2006

LE RETOUR DES MORTS VIVANTS

Les Morts joviaux
Le cabaret macabre de Jean-Jacques Mateu est de retour à Toulouse, au Sorano cette fois.
En résidence depuis deux ans avec sa compagnie à l’Espace Apollo de Mazamet, Jean-Jacques Mateu revient montrer “Les Morts joviaux”, créé dans le Tarn et vu à Pâques à la Chapelle Casanova. Le plus ancien squat artistique d’ici était alors le lieu idéal pour exhiber cette création en forme de cabaret macabre où Mateu a rassemblé des extraits du “Petit Ordinaire” de Jean-Pierre Siméon, agrémentés de textes d’Alejandro Jodorowski, Dario Fo, ou Shakespeare, avec des fragments de précis techniques de décomposition, de la Légende Dorée d’une recette d’embaumement et de sources folkloristes bretonnes. Peuplé de morts vivants et de créatures des ténèbres venues célébrer la vie, ce patchwork ressuscite la fête des fous médiévale et importe la fête des morts mexicaine. À travers la farce et le grotesque, tout en masques et en musiques, Jean-Jacques Mateu entend dédramatiser cet instant que nous tous imaginons tragique. Il a confié à un maître de cérémonie blafard le soin de guider les spectateurs de l’autre côté du Styx. Les surprises ne manquent pas dans son train fantôme dramatique qui alterne les formes de représentation : ombres chinoises, monologue classique, parodie religieuse, chansons joyeuses... Le tout dans les somptueux costumes de deuil conçus par Joël Viala. Un cocktail explosif pour le zombie qui sommeille en chacun de nous, et au final une belle invitation à la vie