Kroum, l’anti-héros d’un conte qui ne serait pas pour les enfants. L’homme sur la carapace duquel la vie glisserait sans l’atteindre. Kroum, l’homme qui ne parviendrait pas à vivre la vie, jusqu’au jour de la mort de sa mère où il ne voudra même pas accepter de pleurer.
Kroum l’ectoplasme est sous titré « comédie avec deux mariages et deux enterrements ».
Il s’agit bien d’une comédie de l’existence. Le parcours des personnages se mesure à l’aune du résultat – le plus souvent l’échec - avec lequel ils franchissent les obstacles qui jalonnent les étapes de l’existence.
Comédie épique et réaliste. Comédie miroir de notre réalité de spectateur. Comédie de l’imperfection. Comédie de répétition. Comédie de l’amertume et de l’aigreur.
En nous faisant passer ainsi en permanence du rire au larme, Levin nous invite à nous reconnaître en des personnages qui nous renvoient sans cesse à nous même. Il nous invite à rire de nous-mêmes, à aimer la part d’humanité, de rêves, mais aussi de faiblesse et de lâcheté qui est en eux, qui est en nous.