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Quel petit vélo … ?

de Georges Perec

Création 2013

Adaptation pour la scène du texte de Georges Perec : Quel petit vélo à guidon chromé au fond de la cour ?

éditions Denoël 1966, réédité en poche chez Folio.

Mise en scène Jean-Jacques Mateu
Avec Simon Giesbert, Benjamin Hubert, Damien Vigouroux

Arrangements musicaux Loïc Laporte
Lumière Mathilde Montrignac
Son Antoine Le Jouan
Régie tournée Antoine Le Jouan et Mathilde Montrignac
Chargées de production Anabelle Lévéjac et Émilie Terrillon
Merci à Wilfrid Mazzorato, Bilbo

Production

Petit Bois Cie

Avec le soutien de

Ville de Toulouse / Ville de Cugnaux / Région Midi-Pyrénées / Régie Toulouse Théâtres / Théâtres le Hangar et le Ring à Toulouse


Georges Perec

Paris, 07 mars 1936 / Ivry-sur-Seine, 03 mars 1982

Ses parents, juifs polonais immigrés de fraîche date en France disparaissent tragiquement, son père Icek Peretz, au front en juin 40, sa mère Cyrla, à Auschwitz le 11 février 1943. Perec restera marqué par la douleur profonde de cette précoce et double disparition.

De son enfance, il ne conservera qu’un nom, « Perec », qui lui a servi à éviter les camps, plus tout à fait son vrai nom, un nom français, mais pas tout à fait, dans lequel graphie et prononciation ne s’accordent pas. Patronyme étrange qu’il sera le seul de sa famille à porter.

Figure majeure de la littérature française du XXe siècle, Georges Perec a marqué son époque par des écrits audacieux. Son œuvre inachevée s’apparente à une quête identitaire perpétuelle, mais hétéroclite et foisonnante d’invention.

Remarqué dès son premier roman, Les Choses : une histoire des années 60, il reçoit le prix Renaudot en 1965. Sur fond de France gaulliste, le roman raconte l’histoire de Jérôme et Sylvie, étudiants parisiens qui partent vivre en Tunisie avant de se résigner à « entrer dans le système ». Articulé autour d’enquêtes d’opinion effectuées par le couple, ce roman « sociologique » met en lumière les mutations de la société française en annonçant mai 68 et l’aspiration collective à la réappropriation de la vie quotidienne.

En 1966, il publie Quel petit vélo à guidon chromé au fond de la cour ?, un récit truffé d’inventions verbales et de références littéraires, une œuvre fantaisiste et provocatrice, pastiche en prose d’une épopée ratée, celle d’un presqu’insoumis qui partira en fin de compte pour la Guerre d’Algérie.

Membre de l’OuLiPo (Ouvroir de littérature potentielle), l’auteur s’adonne à une écriture de la contrainte dont l’exemple le plus marquant est La Disparition (1969), roman entièrement rédigé sans la lettre ’E’. Véritable explorateur de la littérature, l’écrivain cherche à créer de nouvelles formes, et s’essaie à plusieurs procédés de narrations comme dans La Vie mode d’emploi publié en 1978.

Ce goût pour l’aspect formaliste et ludique de la pratique littéraire ne doit pas occulter la dimension intime et profonde de son œuvre : traumatisé par la mort de ses parents, il publie W ou le souvenir d’enfance en 1975, un texte d’inspiration autobiographique écrit à leur mémoire, suivi de Je me souviens en 1978.

Également attiré par le cinéma, Georges Perec prend la caméra en 1974 pour tourner avec Bernard Queysanne l’adaptation de son roman Un homme qui dort et, en 1979, avec Robert Bober Récits d’Ellis Island, documentaire sur les émigrants américains d’origines juive ou italienne, qui interroge le thème du déracinement. En 1979, il écrira les dialogues de Série noire d’Alain Corneau. Il écrit également pour la radio. Sa pièce Die Maschine remporte un grand succès lors de sa radiodiffusion en Allemagne. Deux pièces pour le théâtre sont réunies en 1981 dans le recueil Théâtre I.

Son œuvre inachevée s’apparente à une quête identitaire perpétuelle, mais hétéroclite et foisonnante d’invention.
Elle exerce aujourd’hui une influence remarquable sur des écrivains aussi différents que François Bon, Olivier Cadiot ou Jean-Bernard Pouy. Mais aussi Olivier Rolin (Suite à l’Hôtel Crystal, et ses histoires emboîtées se déroulant dans 39 chambres d’hôtel) ou Christian Oster (Le Pont d’Arcueil et ses paragraphes sans E)